dimanche 26 juin 2011



ne rien comprendre à ma vie ces temps-ci


& réaliser qu'il ne me reste que quatre jours ici 





samedi 11 juin 2011


j'aurais vraiment beaucoup à vous dire, à écrire & à raconter de mille et une façons mais je ne le ferai pas vraiment. 

je pourrais vous parler de l'été passée, cette histoire-là jamais racontée totalement, gardée secret juste pour moi et pour toi aussi parce que c'était trop beau, ces rêves-là, ce rose-là & cette vue-là de Montréal du 17e étage sur Sherbrooke, quand on buvait du vin & que tu me disais que c'était pas pareille avec moi qu'avec toutes ces autres filles-là (surement que tu voulais dire que ça allait se finir comme ça avait commencé, un matin plus rien). 

je pourrais vous parler de cette année qui vient de passer, ces désordres & cette tempête & le chaos calme qui s'est installé doucement paisiblement tranquillement dans mon coeur et dans ma tête & de tous les changements que ça entraîne. j'pourrais prendre le temps de vous raconter lui, son corps que j'apprivoisais en toute quiétude mais pas vraiment, fausse sécurité; son corps qui ne me dit déjà plus rien et son visage qui s'efface un peu plus chaque matin de juin. 

je pourrais vous raconter mes déboires & mes fous rires & mes exaspérations qui sont trop nombreuses qui ne se comptent plus mais surtout, mes moments privilégiés partagés avec du beau, beau monde.

j'aurais mille et une histoires à vous raconter, si je prenais le temps; mais la vérité c'est qu'il y a cette merveille-là qui est apparue il n'y a pas très longtemps, qui me fait vivre beaucoup beaucoup (et dépenser aussi) et les dernières semaines ont été occupées & remplies et je quitte bientôt la grande métropole pour un ailleurs doux & confortable mais pour l'instant, j'emmagasine des morceaux de vie pour mieux vous les raconter plus tard. pour l'instant, je m'émerveille je chante & je ris très fort & je danse aussi & j'existe, surtout. j'existe. 

alors je bois du vin dans des verres à café, je fume trop de cigarettes sur la terrasse sur le balcon aussi, je bois une quantité phénoménale de bière, je vis la nuit tard très tard je travaille le jour et on ne se le cachera pas, tout ça, c'est pour ne pas avoir le temps l'envie l'intérêt de penser à toi de penser à tout ça; c'est pour ne pas avoir le temps d'avoir peur d'être terrifiée & de réaliser.

jeudi 2 juin 2011

j'ai acheté des cigarettes le mois passé (il y a peut-être deux semaines en fait), même pas des cigarillos qui goûtent le bonbon (oh non), des cigarettes qui vont me donner mal au coeur, à la tête & elles vont bien certainement me laisser un goût horrible en bouche (un goût de toi probablement) et ça faisait un an que ce n'était pas arrivé. (l'achat de cigarettes, on aura compris)

la dernière fois, c'était au mois d'août, à la fin du mois je crois (c'était peut-être en septembre aussi). j'avais le coeur gros (une petite peine de rien du tout qui prend toujours des proportions gigantesques sur le moment & qui finit toujours par passer) mais j'avais aussi (et heureusement) des amies-lumières et elles étaient là pour me rappeler que tu ne méritais pas plus que vingt-cinq cancers. (dieu merci, elles étaient là) 
mon père m'aurait dit reviens-nous, crisse & s'il n'en méritait pas vingt-cinq, il n'en méritait pas un seul. ma mère n'aurait rien dit, comme d'habitude. alors elles, mes amies-lumières, heureusement qu'elles étaient là parce que toi tu n'y serais jamais plus.

j'ai acheté des cigarettes le mois passé (on était en mai) parce que j'ai vu le mur à cent milles à l'heure & je savais que toi & moi, on allait rentrer dedans bien comme il faut (perte totale de mon côté - ouate de phoque cette allusion-là à un accident d'auto - en tout cas), ça fait que je commence par une, deux, et quatre... jusqu'à temps que le paquet soit fini, que je me suis dit.


c'est fini.
laisse-moi te quitter

je dois en dévorer d'autres du regard. il doit connaître mon corps, apprivoiser mon souffle. je dois le laisser m'approcher, me toucher; je dois me laisser guider, poser mon coeur sur sa peau nue. le laisser jouer de moi, s'amuser de mes silences & de mes rires; éclairer cette noirceur, éteindre ce chaos. 



ne reviens pas

ne réponds plus quand je crie le passé de me revenir; cache-toi, crache-moi ton indifférence.
il faut disparaître l'un de l'autre.


je mens; reviens. 

reviens-moi, reviens à nous. allume l'été de tes mots. n'oublie pas. je veux qu'on crée ce qui ne l'a jamais été. je sais que tu peux; que tu crées encore du beau.


me trouves-tu assez belle pour créer nous deux?