Dans la lourdeur des tracas du quotidien
Il y a une lame à la main
Une larme pour demain
Une dame le prend, tiens.
Il ne faut pas rester en dedans, viens
Nous ne sommes pas toujours notre meilleur ami.
Il faut apprivoiser la peur. Le
silence pis la froideur. L’inquiétude pis les autres; ceux qui se mettent à
avoir peur pour eux.
Ces gens-là, on pourrait en
parler. Il n’y a jamais de bon moment pour parler d’eux, d’ailleurs. Ceux à qui
tu demandes s’ils ont peur de la mort et qu’ils te répondent que non; ce n’est
pas ça le problème. Ils te diront probablement
que ce n’est pas la peur de la mort qui les effraie, mais bien la peur
de ne pas avoir le temps de tout faire. On est à cette époque-là, l’ère de la bucket list. La fameuse liste de ce qu’on souhaite accomplir avant la
fin, la nôtre.
Voir les sept merveilles du
monde, apprendre à jouer du piano, courir un marathon, parler couramment le
russe, nager dans tous les océans, prendre le thé avec les Japonais, obtenir un
permis de conduire, rire à tous les jours, écrire un livre, faire la différence
dans la vie de quelqu’un et tout le reste. Tout le reste, surtout.
Parce que ça n’a jamais de réelle
fin, cette fameuse liste alors que la vie en a une, elle. Impossible de la
repousser à plus tard sous prétexte que vous n’avez pas coché tous les endroits
à voir ou que vous n’avez pas encore vu un panda.