lundi 18 avril 2011


sans savoir réellement pourquoi, j'avais toutes les difficultés du monde à aller ou à ne pas aller à ta rencontre. une peur aux sources multiples mais non identifiable dit Daniel Bélanger, une appréhension générale qui empêche la collision entre deux êtres. 

sans savoir réellement pourquoi mais un peu quand même, j'avais peur de toi mais surtout de moi. peur de mes réactions, de mes éclats de rires, de mes silences trop évoquant, de cette envie d'être plus proche de toi toujours. j'avais peur de toi, ta réaction le rejet l'incompréhension dans tes yeux qui n'auraient pas vu venir l'explosion, la manifestation d'un quelque chose qui ne se décrit pas si facilement si aisément. 

sans savoir réellement pourquoi mais de plus en plus quand même, je n'avais pas envie de me justifier de m'expliquer de bégayer de chercher mes mots pour tenter de t'expliquer l'inexplicable; je ne pouvais pas faire face à ce que je ne comprenais pas moi-même, je ne pouvais pas me faire face. 
j'ai adopté tous ces comportements inappropriés & mésadaptés; ceux qui me sauvaient de toutes ses situations-là où le malaise dans ma tête mon coeur mon corps pouvait être évité j'ai préféré te tenir tête argumenté t'envoyer promener à la rigueur plutôt que de te dire je suis là me vois-tu. je suis désolée pour ces prises de becs, ces moments-là où je n'ai pas su te dire tout ça, où nous n'avons pas été en mesure de parler de s'écouter de communiquer ne serait-ce qu'en silence. je pourrais écrire sur toi pour te dire tout ce que tu ne sais pas pour te rappeler tout ce que tu sais & pour te rappeler que tu avais une place de choix sur l'île déserte parfaite, je le ferai peut-être mais il ne faudrait pas que tu penses ce qui n'est plus le cas ce qui n'a jamais été le cas vraiment non plus. ça aurait pu être magnifique & différent & beau; nous avons plutôt créé le chaos.


je savais tellement tellement le pourquoi de tout ça ; je t'ai eu dans le coeur pas mal beaucoup assez. 

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